Avant vos codes secrets dans la cour de récré, avant la création de whatsapp, l’Homme cherchait déjà à communiquer des messages accessibles à l’expéditeur et au destinataire seuls. Afin que ces messages secrets ne tombent dans les mains de tierces personnes, ils inventèrent des systèmes de codage de plus en plus complexes en utilisant des langues différentes, des mathématiques et des algorithmes puissants.
D’époque en époque, de nouvelles techniques de décodage (cryptanalyse) ont rendu obsolètes les systèmes de cryptage précédents, créant un besoin d’innovation constant. On vous parle aujourd’hui de trois techniques de cryptage devenues célèbres : César, Vigenère et Enigma. Vous êtes prêts ? C’est parti !
Le code de César
Le chiffre de César est un code qui paraît aujourd’hui plutôt simple, mais pouvait sembler très déconcertant pour quelqu’un n’en n’ayant jamais vu.
Il s’agit d’un décalage alphabétique d’un nombre de lettres donné, également appelé “système de chiffrement par substitution mono-alphabétique”.
La difficulté ici revient à trouver le nombre de lettres de décalage pour déchiffrer le message, appelé le “Chiffre de César”. Avec 26 lettres dans l’alphabet Latin, il n’existe que 26 clés de chiffrement différentes, ce qui, pour un message codé de nos jours, est très faible. Il tient son nom de l’empereur Jules César qui utilisait ce système pour ses correspondances secrètes, notamment militaires.
Mais on trouve des utilisations de cette méthode bien plus récentes : en 1915, l’armée russe employait ce système de codage pour ses troupes car il était simple d’utilisation. Cependant, les analystes allemands et autrichiens n’eurent aucun mal à les décoder grâce à l’utilisation de méthodes comme l’analyse fréquentielle. Il existe cependant des techniques qui permettent de rendre le code César quasiment impossible à déchiffrer, comme par exemple le code de Vigenère, qui s'appuie sur un principe équivalent. Vigenère
Le code de Vigenère
Si le code César était simple à déchiffrer car il s’agissait que d’un système de chiffrement par substitution mono-alphabétique, le chiffre de Vigenère est beaucoup plus complexe : on parle ici de système de chiffrement par substitution poly-alphabétique.
Cette méthode tient son nom de Blaise de Vigenère, un diplomate français du XVIème siècle. Ce code nécessite une clé de déchiffrement. Sans cette clé, il est quasiment impossible de déchiffrer le code en question, et il peut en exister une infinité (contrairement au code César où il n’en existe que 26). Cette clé est sous la forme d’un mot, d’un code ou même d’une phrase connue par l'émetteur du message et le destinataire. L’avantage ? Cette technique de codage ne peut pas être résolue par une analyse de fréquence.Chaque caractère du message est chiffré grâce aux lettres successives de la clé avec laquelle on effectue la substitution. Plus la clé est longue et variée, mieux le message secret est chiffré. Afin de coder le message ou de le déchiffrer, il faut également avoir en main une table de Vigenère qui sert de support pour les substitutions.
Le code Enigma
Dans l’histoire, certains ont utilisé des ouvrages littéraires entiers pour coder leur messages, étant donné qu’il suffisait seulement que l'émetteur et le receveur aient dans les mains le même ouvrage.
Si jamais vous avez regardé Imitation Game, le film de Morten Tyldum sorti en 2014, ou bien que aimez les récits de la 2ème Guerre Mondiale, vous avez sûrement déjà entendu parler d’Enigma. Enigma, c’est le nom donné à une machine électromagnétique servant au chiffrement et au déchiffrement de messages codés.
Elle fut inventée en 1919 et était principalement utilisée par l'Allemagne nazie et ses alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale car réputée inviolable par ses concepteurs. Son fonctionnement ? En tapant sur une lettre, un courant électrique passait par des composants appelés rotor. Après une série de transferts complexes, la machine indiquait à quelle lettre correspond la lettre donnée initialement.
Cependant, à la rotation d’un de ces rotors, le passage du courant électrique changeait totalement, résultant en une toute nouvelle combinaison de lettres. Les rotors étant déplacés quotidiennement, casser le code était presque impossible. Presque ? Oui. Mais impossible ? Non. En Janvier 1939, après des années d’efforts, français et britanniques (menés notamment par le cryptanalyste Alan Turing) ont réussi à reproduire le fonctionnement de la machine et ainsi déchiffrer les messages des forces ennemies. Cette percée est due à une récurrence détectée dans chaque télégramme transmis par les nazis : le “Heil Hitler” concluant chacuns de leurs messages.
On vous invite désormais à aller sur le site de Dcode pour aller plus vite ! Yrxv dyhc wrxw frpsulv ? Od foh gx phvvdjh vxlydqw hvw “GhwhfwlyhEra”.Vous l’avez ?Cfxys t zqna ksvf i’dzhmt wmxljtcui ! Viu vwyit gbfvxxu g’wix qzrv engwg azgssq ssnv xhcn :)
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Alors nous avons ce qu'il vous faut ! L'inspectrice en charge de l'affaire de la mort de Henry COLEMAN, un étudiant, de l'université de Woodlock a besoin de détectives capables de comprendre ces messages codés...